Voici les premières "réponses" des intéressés à cet article ou à d'autres critiques qui leurs sont en effet adressées régulièrement sur le forum des Cahiers :
"Quoi de neuf au cinéma ce mois-ci ? La Vie moderne, Dernier Maquis, De la guerre, La Frontière de l’aube. C’est amusant : chacun de ces titres pourrait aussi être celui de cet éditorial. Mais aussi, parmi les sorties, Coluche et Mesrine. Le mois dernier, les films les plus remarquables s’appelaient Entre les murs et La Belle Personne. Des films français. Au moment où la mise en vente des Cahiers par le groupe Le Monde suscite bien des commentaires sur ce que nous faisons, ne faisons pas, aurions dû faire ou ne pas faire, réapparaît fréquemment le grief de trop de bienveillance pour le cinéma français. Trop de place accordée à une cinématographie qui serait devenue mineure. Bon. Peut-être. Il faut prêter l’oreille à ces critiques, être prêt à se remettre en question." J-M Frodon
http://www.cahiersducinema.com/article1738.html
Frodon fait, semble-t-il, mine de ne pas comprendre que lorsque quelques lecteurs (nous n'en faisions pas partie dans l'article en question) s'insurgent d'une trop grande bienveillance à l'égard du cinéma français, il s'agit de la défense d'un certain nombre de films qui semblent ne pas représenter un intérêt particulier aux yeux des lecteurs et qui semblent surtout défendus parce que l'on est "entre copains". Nous y reviendrons dans le prochain numéro des Spectres, en particulier sur la question du cinéma de Christophe Honoré. Prendre en otage quelques cinéastes, certes talentueux, pour justifier ses choix souvent douteux laisse perplexe. De même il ne s'agit pas de reprocher aux Cahiers leur goût pour certains films états-uniens mais plutôt l'hystérie d'une partie de la rédaction pour tout ce qu'Hollywood produit (on se souvient de remarques récentes à propos d'un Indiana Jones ou d'un Batman). Nous y reviendrons aussi... Une fois de plus, la remarque de Frodon vise à occulter les critiques plus engagées.
"Ce geste radical pointe l’acuité politique du cinéma de Rabah Ameur-Zaïmeche et l’audace faussement décontractée de l’homme. En ces temps de folklorisation de l’héritage communiste, de commémoration hypocrite ou semi-honteuse de Mai 68, comment rendre sa puissance à un des symboles les plus usés mais aussi partagés, comment recharger le rouge ? Par le bas : la palette, cheville modeste et archaïque d’un capitalisme sans âge. Par le haut : la puissance de l’art ici assumée, la frontalité picturale et théâtrale de la mise en scène." C. Neyrat
http://www.cahiersducinema.com/article1743.html
C'est donc Cyril Neyrat (l'une des rares plumes sympathiques des Cahiers, soit dit en passant) qui est chargé de renvoyer sur l'autre l'une des critiques émises contre les Cahiers dans notre article. Loin, le plus loin possible... Cependant, Eugenio Renzi persistait et signait encore il y a peu dans son blog de la reprise des Cahiers sur lequel il s'était "amusé" a mettre en fond d'écran le numéro des Cahiers Henry Langlois de 68. Un geste aussi intriguant que les publicités post-révolutionnaires d'une grande marque de distribution qui fleurirent il y a quelques mois sur les murs des villes. Même esprit de récupération, même mauvais agencement de Mai 68.
3 commentaires:
salut JM
Voici ce qu'écrivait JMF, à propos de ce film asses puant qu'est "Tsahal" : "lorsqu'il (Lanzmann) explique un tank, ce n'est pas de ferraille militaire qu'il est question, mais de peurs et de mémoire, de la configuration spirituelle d'un peuple."
L'étrange est cette expression "la configuration spirituelle d'un peuple"; elle vient directement de Heidegger, de sa période la plus "immonde", son engagement nazi. Que veut nous dire ici JMF?; je sais pas; certainement pas que le film de Lanzmann pue le "nazisme"...plutôt quelque chose du genre Bernard-Henri Lévy : ce sont les Juifs le vrai peuple ontologique...pas les Allemands...
On peut lire ce passage de la critique de JMF, au dos du coffret dvd; on y trouve d'autres brillantes signatures...celle du grand historien Alexandre Adler, de BH Lévy,(du Point, tous deux; un truc, pas inconnu à JMF), of course, des signatures israéliennes, Langellier du Monde... tous sont d'accords, c'est une chef-d'oeuvre et Lanzmann est le plus grand de tous les documentaristes... l'égal de Ford, de Hawks, de Poudovkine...
En bonus, un entretien assez récent, de Lanzmann avec le "Ministre de la défense de l'Etat d'Israël; pas moins.
Comment corriger mes fautes de frappe?
Renoir semble une référence obligée quand on cause de cinéastes "Arabe", il me semble : Tesson, en cause, si je me trompe pas, dans son texte sur YC; ici, CN, pour RAZ; et si je me souviens, il fut aussi question du "patron", à l'époque de "la graine et le mulet"...
curieux, ou pas curieux?
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